Pleins phares sur les coulisses
.... du Grand Poissy

Le 21 novembre 2013, les étudiants de STS CIM1 n’ont pas hésité à entreprendre une randonnée de 6,5 km à travers l’usine Peugeot de Poissy, appelée le Grand Poissy. Pour cette plongée au cœur des impressionnantes machines et des autres systèmes robotisés qui font les chaînes d’assemblage de la 208, de la DS3 et de la C3, trois de leurs professeurs les accompagnaient, Messieurs Bianchi et Vigouroux et Madame Bouillot.

PSA, vous connaissez ? Fort de deux marques de renommée internationale, Peugeot et Citroën, le groupe PSA a vendu plus de 2,9 millions de véhicules dans le monde en 2012, dont 42 % hors d’Europe. Deuxième constructeur automobile européen après Volkswagen, il a réalisé un chiffre d’affaires de 55,4 milliards d’euros en 2012. PSA est commercialement présent dans 160 pays et dispose de seize sites de production. Le groupe emploie 202 108 collaborateurs dans le monde. Le groupe consacre plus de 2,3 milliards d’euros à la Recherche et Développement à travers ses centres de recherche installés essentiellement en France, notamment dans le domaine des nouvelles énergies. Pensez-y si vous préparez un bac STI2D ! Ses activités s’étendent aussi au financement (Banque PSA France) et à l’équipement automobile (Faurecia).
Rassurez-vous, nous n’allons pas vous faire un exposé sur le groupe PSA ! Zoom avant sur ce que vous voyez de l’autre côté de la route quand vous êtes à bord du bus 54 ! Vous savez l’immense site industriel, celui que l’on appelle le Grand Poissy ! Ce grand site, que les anciens appellent encore Simca ou Talbot, est apparu en 1938, mais ce n’était pas la marque au lion qui le possédait. Notre Grand Poissy appartenait à l’américain Ford. Des voitures mythiques comme la Matford, la Ford Vedette ou encore la Ford Comette y ont vu le jour. Les lignes de production sont devenues SIMCA avant d’être rachetées par Chrysler Europe en 1963. Le site redevient la propriété d’une entreprise française avec Peugeot Talbot en 1973. Depuis 1998, PSA Poissy fabrique des voitures des deux marques, Peugeot et Citroën. C’est la septième usine automobile mondiale, une vraie ruche au moment où les ouvriers embauchent ou débauchent. Rendez-vous compte, 400 000 véhicules peuvent y être produits par an sur deux lignes de production ! Avec la crise, on est cette année à 220 000, mais quand même, ça en fait du monde ! 6832 personnes y travaillent selon une rotation de trois équipes, deux pour la 208, 3 pour la C3 et la DS3. Grand de 171 hectares, ce site de production est constitué de 600 000 m² d’ateliers.
Mais qu’ont-ils vu dans cette usine de si impressionnant, vous demandez-vous ? La réponse est simple, la naissance d’une DS3, de la bobine aux premiers essais ! Allez, on vous raconte ! Nous avions rendez-vous à 13h30 à l’accueil du site industriel où notre accompagnateur, Monsieur Dubreuil, nous a rejoints. Il nous a emmenés dans une salle de conférence où nous a été diffusé un diaporama retraçant l’histoire du site et présentant ses activités actuelles. Nous nous ensuite équipés pour la visite... certains plus que d’autres, d’ailleurs ! Nous n’en dirons pas plus au risque de fâcher Madame Bouillot....d’accord, on vous dit tout, mais cela reste entre nous ! Nous nous sommes équipés de gilet de sécurité, de lunettes et d’audio-guide, mais Madame Bouillot a du changer ses bottes à talons contre des chaussures de sécurité, son manteau contre une belle blouse PSA, elle a mis un casque bleu, le gilet jaune, un brassard vert...la classe, quoi ! Nous avons commencé la visite par l’atelier d’emboutissage.

Ensuite venait l’atelier du ferrage : les caisses (on appelle ainsi l’ossature de la voiture) commençaient à esquisser les formes de la voiture. Une fois les caisses soudées par des robots, elles partent à la peinture via un pont roulant de 800 mètres, nous n’avons pu pénétrer dans cet atelier. La zone suivante nous a permis de découvrir différents carrousels d’assemblage. Les voitures sont ensuite équipées de leur pare-brise, leurs pneus et portières (montées à la main). Elles passent ensuite à la zone de test et d’essai avant de rejoindre leurs futurs propriétaires par la route ou le rail.
La DS3 n’a plus de secret pour nous.